Lancement officiel d'Osuny

Le 28 juin 2022, nous avons lancé officiellement Osuny sur LinkedIn lors d'un événement public diffusé en vidéo.

Lancement officiel d'Osuny sur LinkedIn le 28 juin 2022

Lancement officiel d'Osuny sur LinkedIn le 28 juin 2022

Arnaud Levy commence : Bonjour. Bonjour à toutes et à tous. Est-ce que tout va bien au niveau du streaming technique ? Est-ce que tout le monde nous entend bien ? La foule en délire, je veux dire un millier de personnes connectées sur LinkedIn pour ce lancement officiel d'Osuny. Est-ce que tout le monde entend et voit bien? En principe, il est possible de publier des commentaires sur LinkedIn. OK, ça a l'air de fonctionner tout bien. Alors merci beaucoup de prendre du temps pour ce lancement officiel du projet sur lequel noesya travaille depuis le lancement en septembre. Depuis le démarrage de noesya en septembre. Il s'agit d'un commun numérique pour l'enseignement supérieur et pour la recherche qui s'appelle Osuny. Les informations sont relativement détaillées sur l'URL osuny.org. Là, on est arrivé à un point d'étape qui justifie un lancement officiel, c'est à dire qu'on a le site de l'Institut universitaire de technologie Bordeaux Montaigne qui est terminé. Alors en principe, il aurait dû être lancé en ligne. Il y a eu quelques petites péripéties de DNS qui font que le site reste sur une URL de staging pour encore quelques heures ou quelques jours, le temps de décoincer le DNS de l'université. Mais voilà, l'idée c'est de prendre une petite heure ensemble pour expliquer l'ambition du projet, montrer les avancées graphiques. On a la chance d'avoir Takumi Kobayashi avec nous qui a porté cette première étape graphique qui est, qui est un début. Ce n'est pas considéré comme tout ce que, ni tout ce que Takumi peut faire en tant que designer, ni tout ce que Osuny pourra faire une fois stable. Mais voilà, c'est une première pierre posée. Et puis également les avancées en termes d’accessibilité, d'écoconception et le programme, le projet de recherche qui commence avec Magali Anglès qui nous rejoint le 1ᵉʳ juillet, donc dans deux jours, trois jours pour démarrer une thèse avec le Mica sur l'émergence d'un commun numérique. Alors je vais partager, d'abord, le rendu voilà. Si ça te va, Takumi tu commentes librement les enjeux graphiques. Je peux passer en version mobile si tu souhaites, juste histoire de faire visiter le résultat final en termes de site web avant de reprendre les différents enjeux. Takumi Kobayashi dit : Ok. Désolé. Il y a un chat derrière. Arnaud Levy continu : C'est le direct. Takumi Kobayashi reprend : Les enjeux design en fait, il y avait vraiment cette idée de fonctionner en système et de manière globale en fait, de, de voir toutes les pages comme une variété de, d'atomes et de molécules et de blocs qui peuvent, qui peuvent fonctionner ou pas ensemble. Mais, mais l'idée, c'était de créer une bibliothèque et pleins, pleins d'éléments d'interaction et un système organisé avec tout plein de hiérarchies typographiques. Donc, on a pas mal échangé avec Seb au niveau du front sur les contraintes, notamment en accessibilité, en lisibilité et aussi en en temps de chargement, en efficacité aussi. Il y a toute la problématique aussi du contraste et des couleurs sur écran. Donc on a pas mal travaillé là-dessus. Arnaud Levy précise : On a adopté également des fonctionnements de menus à la medium. Le menu qui se cache quand on scroll, et qui remonte et revient quand on remonte dans la page. Takumi Kobayashi continu : Il y avait aussi cette idée que, on était sur un exemple type de l'IUT Bordeaux Montaigne. Mais il y avait aussi cet enjeu de dire qu'on peut proposer une plateforme, de contenu qui peut accueillir plein de, ce qui peut s'appliquer en fait à d'autres universités, donc il y avait tout une problématique d'architecture de l'information, de hiérarchisation des diplômes, des formations. Donc, au niveau design, c'était assez intéressant de pouvoir hiérarchiser. Comment identifier une page formation d'une page diplôme. Donc il y avait vraiment cette idée-là. Arnaud dit : Et sachant que là, on voit ton design de la page formation qui intègre les éléments, les crédits ECTS, la durée, le diplôme et le niveau, et puis ensuite des éléments qui sont normés à la fois par un standard qui s'appelle Lhéo, qui permet de décrire l'offre de formation et par le référentiel Qualiopi qui permet de vérifier que tout est bien renseigné correctement et que la formation est de qualité. Il y avait différentes choses qui s'entrecroisaient. Takumi Kobayashi reprend : Et après d'un point de vue purement design et de direction artistique. L'idée, c'était d'essayer d'être le plus minimal et le plus, d'aller à l'essentiel de l'information. Et on va essayer, au niveau du design, d'éviter toutes les fioritures, toutes les, tous les gimmicks graphiques peuvent être très trendy pendant une certaine époque, mais qui ne dépasse pas le temps. Et du coup, l'idée, c'était de se concentrer sur une interface, très focus sur le contenu et sur le fonctionnel en fait. Donc il y avait aussi toute cette difficulté à donner un peu de corps, un peu d'identité à un produit. Donc là, c'est aussi l'idée de jouer sur les couleurs, sur le choix des couleurs, sur une palette. Et donc c'est assez intéressant de voir comment ce squelette il peut prendre corps avec juste une structure et une organisation typographique. Et du coup, c'était un premier round où on imagine pas mal d'évolutions aussi au niveau, en termes de design, d'UX aussi. Dis-moi si je me trompe Arnaud, Mais c'est le début d'un bon d'un long chemin ? Arnaud Levy répond : Oui, complètement. Je vais resituer après, le projet Osuny t'as complètement raison, c'est une première brique qui est un démonstrateur opérationnel de ce, ce que doit être Osuny, et ce que peuvent être les sites web avec la notion de design system, les briques et les différents autres composants. Voilà, merci énormément Takumi pour cette première brique. Il y en aura d'autres et dans la lignée de ce que tu as pu faire pour différentes écoles et différentes organisations sur ce design assez smooth, et à l'essentiel en termes d'information et en même temps très beau. Takumi Kobayashi dit : Merci à vous. Arnaud Kobayashi remercie : Merci Beaucoup Takumi Kobayashi remercie Merci pour la confiance, c'est un plaisir. Arnaud continu : Merci à toi. Donc on peut continuer sur les différentes problématiques et sur le cadre général. Donc Osuny, je vais partager le site Osuny.org. Donc c'est un projet que l'on structure sur trois ans, qui prendra peut-être un peu plus de temps. On verra. Mais l'enjeu du projet, c'est d'arriver à résoudre un certain nombre de problématiques des universités et des écoles de façon accessible, de façon sobre, de façon qualitative, avec une expérience utilisateur très bonne. De façon souveraine avec un hébergement en France. De façon libre avec un code open source et en construisant une communauté qui va pouvoir ensuite prendre en charge la vie du projet, qui va pouvoir le faire vivre sur la durée, donc dans le cadre du du programme, la valorisation des communs numériques comme une solution de souveraineté. Est-ce que peut être, Sébastien, tu veux nous dire un mot sur le traitement de la sobriété d'une part, le traitement de l'accessibilité et d'autre part, sur comment tu as vu le projet et où on en est ? Sébastien reprend : Carrément, carrément. Donc je ne vais pas rentrer trop dans les détails techniques où je te laisse entrer un peu plus là-dessus après. Mais Osuny fonctionne en fait en deux parties. La partie Osuny et la partie du stack qui est pré compilé via Hugo et c'est ce qui nous permet nous en cas de de ressortir des sites ultra performant, rapide, bas carbone, ultra sécurisé. Vu que comme nous sommes sur des sites pré compilés, on n’a pas d'entrées possibles, en tout cas de hacking possible à ce niveau-là. Et l'intérêt de Hugo est de justement, cette partie bas carbone, c'est que nos sites là les pages de l'IUT, ne sont pas à plus de 500 kilos octets par page, ce qui est un très bon score. Après, en termes d'accessibilité, on en a fait un également, on a mis en place des annotations, en fait, dans le back office que tu as peut-être pouvoir montrer, qui permettent en fait de relier. Arnaud ajoute : Si je, si je n'ai pas fait fausse manœuvre, en principe, je stream le back office pendant que tu racontes. Sébastien rétorque : Ouais exactement, je vois. Donc cette partie, en fait, annotation nous permet en fait à l'éditeur de prendre conscience que chaque partie de texte ou de média peut être accessible à tous. Généralement quand c'est assez technique, on l'associe en fait à des critères, des critères, enfin, un numéro de critère avec le lien vers le référentiel RGAA, ce qui permet en fait à l'éditeur de, comment on peut dire ça, de prendre conscience des enjeux et ça, ça lui permet d'aider. En aucun cas, en fait, l'outil va remplacer, en fait un audit humain là-dessus, mais ça encourage, ça aide et ça oriente en fait, l'éditeur a à ajouter du contenu pertinent. Et donc ça, c'est pour la partie, on va dire éditoriale et après il y a la coquille en fait d'Osuny, la partie Hugo qui elle, tout ce qui est menu ou tout ce qui appel de grille ou de choses comme ça qui elle est de notre côté. Là-dessus on a pris soin de bien respecter vraiment tous les critères. Donc on gagne une partie assez importante du travail à chaque fois d'audit. Arnaud partage son écran d’ordinateur dans la visioconférence : Là je montre la déclaration d'accessibilité. Sébastien ajoute : On peut voir que le score est haut et qu’effectivement on a des, comment on peut dire ça. Il y a des outils tiers qui nous empêchent en fait d'atteindre encore 200 %. Arnaud précise : Donc, oui en termes d'accessibilité, un soin en deux parties. D'abord sur la partie technique avec le thème Hugo qui est en open source. Les deux côtés sont en open source, de toute façon, une partie d’orientée thème et une partie orientée outil d'édition de contenu dans laquelle, dans le backoffice, on essaye d'aider les contributeurs et les contributrices en leur donnant des indications sur ce qui est accessible et ce qui ne l'est pas et sur ce à quoi il faut faire attention pour maintenir un bon niveau d'accessibilité. Sébastien ajoute : En tout cas pour le, pour ce qui est du thème, je ne sais pas si on va rentrer dans les détails, mais en fait l'IUT a son propre thème et va utiliser un thème Osuny qui lui a justement tous ses critères déjà identifiés et codés. Arnaud demande : Alors est ce que tu peux ou est-ce que tu peux nous expliquer l'articulation? C'est à dire, est-ce que tous les sites Osuny vont se ressembler ? Sébastien répond : Alors, absolument pas, c'est à dire qu'on passe par un thème master qu'on appelle Osuny, qui nous permet d'avoir tous les layout partials ou blocs déjà codés qui appellent déjà les, le contenu et en fonction de ça, nous, côté website, on va appeler ce thème là et à tout moment on peut overhider du CSS ou de l'HTML et donc avoir un site complètement différent, mais tout en gardant une certaine stabilité de code, vu qu'on va récupérer du code déjà existant et on pourra peut être seulement modifier du CSS et ça permettra d'avoir un site accessible assez rapidement. Arnaud précise : Et c'est une sorte de base. Sébastien continu : Voilà, oui, c'est complètement une base, mais en aucun cas ça bloque ou ça freine dans la création, de, d'un, pour les directeurs artistiques. Oui. Arnaud ajoute : C'est peut être important de préciser aussi que quand tu dis, que l'on peut faire ensuite exactement le site qu'on veut, ce n'est pas seulement noesya. C'est à dire que le thème est en source ouverte et donc que n'importe quel développeur designer peut travailler en utilisant Osuny et en s'appuyant sur le thème existant. Et noesya c'est une petite structure. On a démarré en septembre à cinq. On a maintenant Magali qui nous rejoint. Elle va raconter après son intégration dans l'équipe, l'objectif et puis Olivia qui nous rejoint également. Donc on est sept, on ne va pas réparer tous les sites de toutes les écoles et de toutes les universités, nous aussi petit quoi. Donc l'idée est de fabriquer l'outil, de le mettre à disposition pour que toutes les personnes, tous les gens qui font du web, que ce soit en tant que dev front, dev back, designer d'interface, gestionnaire de contenu, spécialiste SEO, accessibilité, spécialiste en éco conception, que tout le monde puisse s'emparer de l'outil pour faire un web à la fois accessible, éco conçu, souverain. Les six paramètres dont j'ai parlé tout à l'heure, c'est pas juste pour nous, quoi. Sébastien ajoute : Oui et Hugo, je vois qu'on a mis le lien dans les commentaires et c'est un outil qui est un des outils de pré compilation le plus utilisé au monde. Donc il y a aucune dépendance technique là-dessus ouais. Arnaud dit : Oui, alors ça peut être utile pour le contexte, de préciser l'architecture d'Osuny a d'un côté un back office qui est hébergé chez Scalingo et Scaleway qui est développé avec Ruby on Rails. C'est l'application que j'ai montré tout à l'heure et dans laquelle on va traiter le contenu. C'est la partie un peu dangereuse dans laquelle il y a des comptes à privilèges et donc la partie dans laquelle on soigne particulièrement la sécurité avec de l'authentification multi facteurs, la gestion de droits d'accès différenciés. Et une fois qu'on a édité le contenu, en fait les fichiers, le système Osuny va envoyer des fichiers plats dans un référentiel git, sur GitHub ou sur GitLab. Et à partir de là, c'est Hugo qui reprend le relais et qui va pré compiler le site. Ce qui veut dire qu'il y a vraiment deux mondes distincts le monde du front dans lequel il n'y a pas de langage serveur. C'est un paquet HTML, donc très sécure by design. Et puis le monde du back dans lequel là on est dans une logique applicative avec un soin particulier puisque presque tous les utilisateurs sont des comptes à privilèges. Sébastien ajoute : C'est ça. Je rajouterai que si on ne sait pas, Scalingo et Scaleway, c'est français. Donc comme tu l'as dit, tout à l'heure au niveau souveraineté, là-dessus, on est sur des hébergements français. Arnaud continue : Alors si on va sur la partie écoconception, là on a un CDN qui est devant le site, qui s'appelle Key Cdn, qui n'est pas français mais qui est suisse. Donc on est tout de même en souveraineté européenne. Est-ce que tu peux nous expliquer en quoi ce CDN est une brique qui permet d'avoir une bonne performance et comment le traitement des images tout particulièrement, même si c'est pas le seul sujet, nous permet d'avoir des pages qui sont vraiment très performantes. Sébastien précise : Donc on utilise effectivement ce CDN pour tout ce qui est asset, donc ça peut être des images comme du PDF et pour la gestion des images, on, là-dessus on travaille assez rigoureusement pour avoir des des formats d'image qui sont adaptés au device et pour pouvoir proposer en fait une image de qualité mais qui correspond réellement à ce dont l'utilisateur à besoin. En faisant ça, ça nous permet d'avoir des images peu lourdes, par exemple pour du mobile, et c'est là-dessus qu'on se bat le plus en tout cas. Et c'est là qu'on arrive en fait à gagner du kilo octets pour descendre le poids des pages. Arnaud : Il y a d'autres éléments que tu as mis en œuvre, notamment la minification et la purge du CSS. Éviter d'envoyer des éléments dont on n'a pas besoin. Sébastien : Oui, effectivement on a un purge CSS en fin de chaine qui nous permet d'éliminer en fait tous les tous les CSS qui ne sont pas utilisés. Parce qu'on utilise Bootstrap comme framework CSS sur le thème Osuny. Arnaud demande : Tu peux expliquer ce choix de Bootstrap 5. Sébastien répond : Bootstrap 5, c’est un choix, nous, on va dire, ça fait un petit moment qu'on l'utilise. On a de bonnes connaissances là-dessus. C'est pour moi un des framework les plus solides et robustes, pérennes également. Et donc, le choix a été porté là-dessus. Arnaud ajoute : Notamment pour aider d'autres développeuses, développeurs en fait, à trouver leurs marques facilement. Sébastien ajoute : Voilà, effectivement. Arnaud : Essayer d'être le moins surprenant possible. Sébastien : C'est le moins surprenant possible, un peu à l'image d'Hugo qui est utilisé par beaucoup de monde. Bootstrap, c'est une référence dans le monde du framework CSS. Arnaud : Mais Bootstrap, du coup a un défaut, c'est qu'il met plein de choses dans le CSS. Sébastien : Exactement. C'est à dire qu'on peut se limiter. On peut faire des appels CSS particuliers, mais on aura toujours du CSS en trop. Donc on a choisi l'option de purge qui permet vraiment d'éliminer la totalité du CSS non utilisé, ce qui nous fais gagner beaucoup de poids. Arnaud : Donc du Bootstrap pour faciliter la vie des développeurs, des développeuses et la prise en main et du purge pour éviter que ça ne pèse trop lourd et que l'on diminue la performance écologique. Sébastien : Ça profite à tout le monde. Arnaud : Alors, la qualité de l'expérience, on en a parlé tout à l'heure avec, avec Takumi, c'est, il y a beaucoup d'outils aujourd'hui qui sont, dans lesquels il faut choisir de contexte. Soit on choisit un outil qui est écologique, qui est éthique, mais souvent, il n'est pas forcément très joli. Je parle parfois d'éco moche. Soit on a des choses qui sont belles mais qui ne sont pas écologiques ou pas éthiques. Et donc là, sur la qualité, on a essayé d'avoir le meilleur des deux mondes, quoi, d'avoir un front vraiment, très beau et un back très pratique avec une proximité avec WordPress qui est un peu l'outil le plus utilisé, très utilisé en tout cas pour la gestion de sites qui n'est pas parfait, bien sûr. Mais on a essayé d'être là encore avec le principe de moindre surprise. Sébastien : Oui en terme UX Aranud : Que ce soit simple. Et puis rapidement, on est arrivé à une logique d'édition de contenu avec des blocs. Je vais partager l'écran. Peut-être que tu peux raconter pendant ce temps ? Sébastien : Oui, on a très vite fait le choix de passer à une gestion de blocs pour le contenu plutôt qu'un simple texte WYSIWYG classique pour pouvoir alimenter plus facilement en fait, en contenus une page, avec différents assets ou composants. On peut voir ici on a des composants de frises chronologiques ou de galeries, ou d'appels de posts, différents, différentes actualités, différentes pages des organigrammes, enfin voilà, tout un tas de composants. Tu pourras y revenir plus tard si tu veux. L'intérêt de faire ça, c'est aussi de scoper un peu l'éditeur pour pas qui se perde en fait dans son WYSIWYG et qui puisse aller à l'essentiel et en mettant tout simplement les assets ou le texte dans des cases déjà définies. Et ça, en fait ça, ça facilite grandement la conception de belles pages, de belles pages web. Voilà. Arnaud reprend : Parce qu'on va retrouver, plusieurs enjeux là. L'enjeu de richesse graphique cher aux équipes communication, pouvoir raconter des choses. Mais l'enjeu d'accessibilité dont on a déjà parlé tout à l'heure. Et puis l'enjeu simplement de responsivité. Comment on fait pour que ces pages soient parfaites sur toutes les tailles d’écran ? Si on a des éditeurs de type éditeur WYSIWYG qui sont assez neutres, non typés en termes de contenu, on se retrouve très vite à essayer de faire de la maquette et d'ajuster les choses. Là, on est plus orienté nature de contenu, ce qui permet d'avoir à la fois un bon balisage sémantique, donc d'être très descriptif sur ce qu'on va raconter, et puis une bonne responsivité et une bonne optimisation. Donc on a déployé ces blocs sur la plupart des pages, sur l'ensemble des pages, des actualités, sur une bonne partie des objets, et puis aussi sur les, l'offre de formation. Là, je peux montrer cette partie-là. Voilà. Comme la solution Osuny est orientée vers les universités et les écoles, on a toute une partie sur l'université elle-même, les personnes, les organisations, les alumnis et puis sur l'enseignement, avec notamment les diplômes. Donc là, on va avoir la description d'un diplôme, le nom, le nom abrégé, le niveau avec différentes, différents niveaux déjà structurés, la durée, les crédits aux ECTS et puis ensuite les formations. Et là, on va, toute la formation est gérer, est saisie avec des logiques qui sont vraiment des logiques métier. Les objectifs, la présentation, la pédagogie, donc les contenus de la formation, les méthodes mobilisées, les modalités d'évaluation. Et donc en utilisant cet outil, c'est à la fois assez simple à saisir et beaucoup plus facilement qu'avec un outil neutre. Ça va être respectueux de Qualiopi et des standards de qualité, de description de l'offre de formation. Alors est ce que Magali, est-ce que tu nous raconterais, ce que tu viens, ce que tu vas, toi, commencer pendant trois ans autour de ce projet ? Magali se présente : Alors oui, alors je démarre ce vendredi donc une, un doctorat sur trois ans dans le cadre d'un contrat Cifre. Alors, le contrat Cifre, en fait, c'est un contrat qui est délivré par l' ANRT, qui est l'Agence nationale de la recherche technologie, qui permet en fait de placer le doctorant, en fait au cœur, au cœur d'une entreprise ,enfin de placer l'entreprise dans une démarche de recherche et en collaboration en fait avec un laboratoire. Donc, je vais travailler en collaboration avec le MICA, qui dépend de l'université Bordeaux Montaigne, et, et le but, en fait, c'est de préparer ce doctorat en trois ans. Donc, en collaboration avec noesya, noesya pardon excusez-moi et le MICA. Donc je commence ce vendredi et l'objet de ce doctorat est donc de travailler sur le commun numérique pour le monde de l'éducation et de la recherche et il s'agit en fait d'une recherche action. Donc le but, ça va être vraiment de partir de l'existant, d'observer les faits et de comprendre du coup les enjeux, les usages, les règles, le fonctionnement de ce commun numérique pour le monde de l'éducation et de la recherche. Je ne sais pas si c'est clair. Si ? Arnaud précise : Oui très clair, donc un doctorat orienté sciences humaines et sociales. Magali se corrige : J'ai oublié de préciser. Orienté sciences humaines et sociales. Arnaud continu : L'enjeu est pas technique. Techniquement, fabriquer un outil de gestion de contenu Osuny, va porter un certain nombre de fonctionnalités. On a beaucoup parlé des sites web, mais Osuny permet de gérer des sites web, de composantes d'universités et d'écoles, mais aussi des sites web, de laboratoires, des revues en open access, des extranets, des alumnis. Et puis, il y a d'autres éléments sur la roadmap qu'on ajoutera de façon à gérer des fonctionnalités qui sont communément nécessaires dans les universités, dans les écoles et qui ne sont pas déjà adressées par d'autres outils en sources ouvertes et bien, bien fonctionnelles, avec une bonne qualité d'accessibilité, une bonne qualité d'éco conception, une bonne qualité de design. Toi, Magali, bienvenue dans l'équipe. Tu vas essayer de comprendre comment un commun émerge. Magali : Voilà et d'aller sur le terrain pour interroger les différentes parties prenantes de ce commun numérique et d'en comprendre le fonctionnement, les règles, les usages et les enjeux. Arnaud : Alors ça va permettre ça de nourrir la construction d'une communauté d'acteurs, puisque le commun émerge quand il y a rencontre entre un outil technologique et un mode de gouvernance. Un mode de gestion, donc une dimension politique. Et c'est là que l'objet commun est un peu particulier et nécessite, c'est un sujet d'étude en soi, ça nécessite une observation assez fine. Qu'est ce qui va se passer du point de vue des systèmes d’informations ? Qu'est ce qui va se passer du point de vue de la communication, du point de vue de l'impact sur l'accessibilité, de l'impact sur les usagers ? Comment tout cela va s'articuler et qui va, comment ça va se mettre en place, sachant que l'idée est d'arriver à réparer un certain nombre de sites qui aujourd'hui ont une accessibilité qui est assez défaillante, une empreinte énergétique qui est beaucoup, beaucoup trop grande. Donc l'idée d'Osuny est d'arriver à proposer une solution simple et efficace pour réparer ces sites et ces autres outils. Mais après, il y a d'autres domaines dans lesquels des communs seraient bienvenus. Et là j'imagine que ta thèse va aussi y venir. Magali ajoute : Oui voilà une partie sur les communs, mais pas que sur l'éducation. Voilà, voir, comment on peut élargir, il peut y avoir des communs culturels. Un élargissement des communs, exactement. Arnaud continu : Alors il y a deux autres points. Le premier point, c'est la souveraineté. Comment on fait pour avoir des systèmes qui sont hébergés en France ou en Europe ? Et puis des systèmes qui permettent aux universités de gérer de façon autonome. Alors avec, avec l'équipe, on a commencé à fabriquer des systèmes et notamment des systèmes en SAS avec Heroku et AWS, Amazon Web Services et Heroku derrière c'est Salesforce donc des solutions américaines qui sont techniquement très au point, mais, mais qui sont pas du tout autonomes, pas du tout résilientes puisque, déjà les données sont exposées. Et puis, d'autre part, au gouvernement américain notamment, et puis, d'autre part, elles ne sont pas sur le sol français, donc elles sont exposées à de multiples titres. Donc là, quand on a mis en place Osuny, on a trouvé des alternatives pour une bonne partie de la chaîne d'hébergement. Donc on en parlait tout à l'heure avec Sébastien, Scalingo qui est un système de PaaS, de plateform as a service français. Scaleway qui est une structure qui fournit de l'infrastructure d'hébergement, du metal, on appelle ça du IaaS l'infrastructure as a service. Le CDN suisse Key CDN dont on parlait tout à l'heure. Et puis il y a une dernière brique qui est prise en charge. Là, si vous avez été attentif sur l'IUT, vous avez vu que le staging, la pré production de l'IUT, est sur Netlify et qui est un acteur qui est américain avec un réseau de serveurs derrière très variés. L'idée pour cette dernière étape de la chaîne, c'est à dire l'hébergement du paquet pré compilé du site, c'est que ce soit sur les infrastructures de chacune des universités. Ce qui fait que là, on est vraiment très, très, très autonomes et très résilients. Il n'y a pas de dépendance externe du tout. La dernière partie, c'est la liberté. Comment on a, voilà comment on peut faire du numérique qui est vraiment au service de tous ? Un des éléments clés, c'est que le code soit ouvert, donc tout le code à la fois du site, de l'IUT, du thème Osuny, de l'administration, du back office qui est fait avec Ruby on rails. Tout est sur GitHub, sur github.com/noesya et la documentation également pour les développeurs et pour les utilisateurs, les contributeurs. Tout ça est ouvert et donc disponible pour une amélioration continue au fur et à mesure que cette, cette communauté va s'élargir. Voilà un tour. Il y a un aspect qui est, vraiment, transversal, c'est la question de la sécurité, des informations, des données. Donc le fait d'être sur du site pré compilé, ça permet de diminuer beaucoup la surface d'exposition à des risques de sécurité puisqu'il n'y a pas de technologie serveur, pas de base de données. Il y a vraiment juste un paquet HTML très simple. Et puis, au niveau du back office, les exigences de sécurité auxquelles répond a plateforme développée avec Ruby on Rails sont assez assez élevées. Avec notamment, comme je le disais tout à l'heure, de l'authentification multifacteurs. Donc on ne peut pas garantir le risque zéro, bien sûr. Mais on a un soin assez fort apporté au respect du règlement général sur la protection des données, à la privacy et à la sécurisation des accès. Voilà à peu près le tour d'horizon. Donc on a aujourd'hui, un back office qui fonctionne, un thème qui fonctionne. Un niveau d'accessibilité qui n'est pas encore à 100 %, mais sur le site de l'IUT en tout cas, mais qui s'en approche fort, un outil qui permet d'avoir une grande variété graphique. On peut intégrer le thème et fabriquer un design système pour une université ou pour une école ou un réseau d'écoles. Donc, on a un prototype, une chaîne complète prototypée, vers des sites web à la fois accessible, sobre sur le plan énergétique et respectueux des données et de la privacy. Sébastien ajoute : J'ai, je pourrais, et j'aimerais quelque chose. On n'en a pas trop parlé, mais parce que, là on parle que d'un seul site de l'université, mais le grand intérêt aussi, c'est de de tout regrouper au même endroit, dans le back office, par exemple pour l'Université Bordeaux Montaigne, d'avoir plusieurs sites, le site de l'IUP, le site du Mica et ainsi de suite au même endroit avec les mêmes données un peu partout, sans avoir les données partout pardon. Arnaud confirme : Ah oui très juste. Sébastien précise : Versus WordPress. Arnaud continu : Oui, il existe des usines acides dans WordPress avec du WordPress multisites. Mais là, l'idée. C'est vrai que tu as raison, on n’en a pas parlé, une instance Osuny est déployée pour une université et du coup permet de gérer autant de sites que l'on souhaite au sein de cette université. Donc ça permet de mettre en place des fabriques de sites qui vont, tous les sites vont être ensuite appuyés possiblement sur le même thème et le même design system. On peut aussi créer des sites avec des interfaces complètement différentes. On fait ce qu'on veut, mais c'est assez intéressant pour une université d'avoir son thème qui vient en surcouche du thème Osuny. Et à partir de ce thème, on va faire autant de sites que de, que nécessaire. T'as raison ça gère le multi site et avec une mutualisation des infos. Si on met à jour un profil d'un enseignant, d'un chercheur, d'une personne qui travaille dans un laboratoire, les infos vont être mises à jour dans tous les sites qui présentent cette personne. On a un gros gain de modélisation et de références. Un autre élément dont on n'a pas parlé, c'est que, avec le concours précieux, merci beaucoup de Pc-scol, on est, on est en train de rendre Osuny compatible avec Pégase la solution qui va succéder à Apogée dans les universités. Donc l'idée là encore étant de se connecter avec l'existant, il ne s'agit pas de réinventer la roue, il s'agit de faire correctement des briques qui aujourd'hui bah présentent d'assez gros défauts, notamment sur les sites web, puis sur d'autres outils qui n'ont pas cette verticale de qualité, c'est à dire à la fois sobres, accessibles en sources ouvertes et portées aussi par des structures qui sont coopératives à lucrativité limitée, qui tentent pas de mettre en place des rentes technologiques. Mais en revanche, il y a plein de solutions qui sont déjà de très bonne qualité, qui fonctionnent et qui remplissent leur part du travail, notamment Pégase sur l'offre de formation, l'idée est de se brancher de façon, à partir de ce qui est dans Pégase, l'utiliser comme un genre de master data de l'offre de formation. Et pour éviter d'avoir à recopier et à refaire, c'est toujours des pertes de temps pour les équipes qui contribuent. Sébastien retroque : On a développé aussi, un routeur WordPress. Pour justement gagner du temps sur de l'import de vieux sites. Arnaud acquiesce : Oui, t'as raison. J'ai oublié cet aspect-là. Comme un certain nombre de sites vont être déjà en place, il y a du legacy à gérer donc on a d'ores et déjà un importeur WordPress qui permet de s'appuyer sur l'API WordPress pour importer un site qui est déjà en ligne. Et puis il y a les perspectives. Au fur et à mesure des demandes, des rencontres autour du déploiement de sites de déploiement d'Osuny. Probablement que viendront des importateurs SPIP, des importateurs Ksup ou Ametys, peut être Drupal je ne sais pas. Pour faciliter la transition vers un système, un système sobre. La dernière chose peut être avant les éventuelles questions, de la foule, assemblée pour nous écouter, c'est le travail d'analyse qu'on a fait au tour du monde de la décarbonation. Le plan de décarbonation des universités. On a mené un travail d'audit avec, sur une base de Google Lighthouse et Website Carbone Calculator, qui ne sont absolument pas des outils parfaits. On essaie de présenter de manière le plus transparent, de la manière la plus transparente possible, les protocoles de mesure. Donc, on a pris sur les sites des 66 universités françaises l'impact, si on prend une université, alors du coup, voilà, c'est totalement, c'est la première dans la liste alphabétique. Comment fonctionne la logique ? On regarde sur Similar web l'évaluation du nombre de visiteurs par mois. Là encore, il y a de l'incertitude, le nombre moyen de pages par visite. On peut donc en déduire un nombre de pages vues par an. On prend l'impact carbone de la page d'accueil mesurée avec Google Lighthouse et Website Carbon Calculator. Tout est détaillé sur carbone.osuny.org. L'impact de la page Mentions légales est là, on est parti dans une approximation qui, qui fixe l'impact carbone moyen entre celui de la page d'accueil et celui de la page Mentions légales. Évidemment, ça n'est pas aussi bien qu'une mesure page par page. Ça permet d'approximer et donc on arrive, on a comparé ça avec l'impact carbone, avec la même mesure évidemment d'un site fait avec Osuny. Donc la page Mentions légales et la page d'Accueil. Donc concrètement, là, qu'est-ce que ces chiffres nous disent? On a un impact carbone moyen de 0,92 gramme équivalent CO2 par page sur le site de cette université. Avec Osuny, on parvient à un équivalent de 0,15 gramme. Et donc si on multiplie, voilà la synthèse, si on multiplie par le nombre de pages vues. En fait, il y a environ 207 tonnes équivalent CO2 évitables, en passant à une solution qui aurait le niveau de performance d'Osuny. Donc on a fait ce travail sur les 66 universités et ce qui nous permet de voir qu’aujourd’hui, il y a environ 9000 et quelques tonnes, avec cette méthode. Je répète, elle n'est pas parfaite du tout. Mais il y a environ 9000 tonnes, il y aurait environ 9000 tonnes équivalent CO2 émises par les sites web. On ne mesure que le site principal. Sachant que la plupart des universités ont en réalité de très nombreux sites web. Il y a des approximations vers le haut et d'autres vers le bas. Mais voilà, on aurait, environ, sur cette méthode, je prends beaucoup de pincettes, 8000 tonnes équivalent CO2 évitables, sur les 66 universités. Donc un gain, et là, on ne parle que de la partie impact sur la planète. Il y a également des impacts, l'impact du numérique ne vient pas en majorité des données ou des data center, mais d'abord des devices des gens. On a également mené, des visiteurs, des visiteuses, des différents sites. On a mené un travail de rétro compatibilité en soignant particulièrement l'expérience de navigation sur de vieux devices. Faire en sorte que sur un téléphone ou un ordinateur qui a dix ans, douze ans, le site continue à fonctionner très bien, à la fois parce qu'il est léger, mais aussi parce qu'on n'utilise pas de technologie trop récente où on trouve des versions de manière dégradée de fournir une expérience qui, même si le terme dégradé n'est pas très glamour, une expérience qui fonctionne quand même et qui ne donne pas l'impression que le téléphone doit être changé, ce qui est une des causes majeures des impacts du numérique. Voilà donc on a peu près fait le tour de l'état d'Osuny aujourd'hui. Je vois pas de milliers de questions arriver dans le tchat. N'hésitez pas s'il y en a. L'idée est que l'outil fonctionne. Le site de l'IUT, qui sert de prototype de démonstrateur opérationnel, et merci beaucoup à l'équipe, à Isabelle Cousserand d'une part, Stéphane Colnay, Justin Puyot , à l'IUT Bordeaux Montaigne pour tout leur soutien et leur aide pour la mise en place de ce prototype. Voilà, on arrive à la phase après une bonne petite année de travail où on peut déployer en production pour des écoles et des universités. Donc ce lancement est à la fois un point d'étape et un partage des résultats qu'on a atteint sur les différents critères qu'on s'est fixés pour un numérique de qualité, numérique au service de tous. Et puis un appel à des acteurs, des gens dans les universités, dans les écoles qui souhaiteraient déployer un site qui répond à tous ces critères, avec Osuny, avec nous, avec noesya ou avec d'autres acteurs locaux. Un des enjeux du déploiement et de la naissance du commun, c'est justement le maillage d'un réseau sur tout le territoire de personnes qui peuvent déployer des solutions appuyées sur Osuny, voilà. On en est là. On attend quelques secondes pour voir s'il y a des, des questions dans le tchat, mais je crois que, soit on a été très très clair, soit on est tout seul. Merci beaucoup, merci Magali, merci Seb, et merci aux personnes qui ont pris le temps d'écouter cette présentation qui sera au-delà du colossal succès, de rockstar de l'audience là, ce sera diffusé en replay ensuite de façon à permettre d'avoir une espèce de tour d'horizon de ce que fait Osuny à date et de ses perspectives. Merci Henry, c'est gentil. Et la suite au fur et à mesure des développements, et puis n'hésitez pas à nous contacter si vous êtes en position dans une université, dans une école, de déployer une nouvelle version de site et que vous la souhaitez éco conçu, accessible et sur une technologie souveraine. Voilà, ça y est, ça marche. Bonne journée et bonne été à tout le monde. Sébastien remercie : Et merci à tous. Arnaud clôture : Merci à tous au revoir.