Revue de littérature #81

Photo by Ánh Đặng on Pexels

Écologiser par le numérique ?

Publication du numéro thématique de Réseaux "Écologiser par le numérique ?" coordonné par Sébastien Shulz et Sylvain Parasie.

Il contient 1 revue de littérature et 6 enquêtes qui tentent de comprendre comment le numérique est mis au service de la transition écologique et les tensions que cela génère.

"Les technologies sont investies à partir de conceptions de la transition écologique qui sont souvent antagonistes. Quoi de commun entre les initiatives qui utilisent la technologie pour favoriser l’émergence de publics locaux ou pour explorer des modes alternatifs de production et de consommation, et les initiatives qui voient dans les technologies un moyen économiquement profitable de réduire certaines pollutions en optimisant les ressources investies sans remettre en cause la logique productiviste ni prendre en compte de possibles « effets rebonds » ? Les sciences sociales jouent ici un rôle crucial, en montrant les limites du solutionnisme technologique qui sous-tend une grande partie des projets et en permettant de saisir la façon dont les choix sociotechniques engagent des représentations situées de l’environnement et des façons d’agir sur celui-ci."

Découvrir le numéro

Spiritualité et nouvelles technologies : pourquoi ce paradoxe n’est-il possible qu’à la Silicon Valley ?

Publication d'Olivier Alexandre pour Telescope Magazine, entretien avec Baptiste Manzinali, 17 mai 2024.

"Dans cet entretien, je propose de revenir sur le sens et l’origine de différents termes développés à la croisée des nouvelles technologies et des croyances religieuses, tels que «technomessianisme» ou «évangéliste». Le fait de donner à l’histoire un sens, celui du progrès ou de la catastrophe, et de l’imputer aux nouvelles technologies n’est pas chose nouvelle. On en trouve trace au Moyen-Age. Il semble également partagé en France et aux États-Unis. 

Au-delà des effets d'enchantement renouvelés à chaque "révolution technologique", il existe des effets de continuités depuis les grandes révolutions politiques du 18e siècle, liant Saint-Simon à Bruno Bonnell, Pierre Teilhard de Chardin à Xaviel Niel : le sentiment de vivre dans un monde qui bascule, où les technologies peuvent servir de voie de salut. En cela, les technologies opèrent comme un support de croyances et d’affects, qui, à force de ruptures, nous rappellent la constance des espoirs et des craintes partagés par les Modernes. "

Lire l'entretien