Article rédigé par Nejiba BELKADI - lien externe.
Publié le 26 août 2022.
Comment résoudre les « tensions » qui existent entre les responsabilités de l’École vis-à-vis de ses propres politiques en matière de numérique et celles qui concernent la formation des jeunes ? Comment réguler sa consommation de matériels numériques ? Ce sont quelques-unes des questions qui ont été soulevées à l’Université d’été Ludovia dans le cadre d’une table ronde sur le thème des « responsabilités de l’école pour un numérique « sobre et éthique » ».
Existe-t-il une « tension » entre l’éducation au numérique et l’éducation avec le numérique ? La réponse est oui, mais il est possible de trouver des équilibres d’usage et de faire des choix éclairés. Pour Alexandra Wisniewski - lien externe, directrice générale adjointe de Réseau Canopé - lien externe, les usages numériques permettent de résoudre des problématiques complexes : « Les professeurs nous attendent sur des sujets comme la différenciation pédagogique, que le numérique peut en effet assurer. »
Parce qu’elles sont 50 % à avoir vu le jour ces 5 dernières années, les entreprises EdTech sont particulièrement soucieuses des enjeux actuels de l’impact écologique, de la sobriété numérique ou encore de de l’éthique des données.
Face à ces défis, l’importance du rôle que doivent assumer les acteurs de la sphère éducative pour répondre aux nombreuses injonctions d’un numérique plus responsable n’a jamais été aussi prégnante.
François Jourde - lien externe, coordinateur éducation numérique auprès des Écoles européennes, estime que c’est une « transition jumelle », à la fois numérique et verte, qui doit être pensée, y compris dans l’école : « Demain, les enseignants, du fait de leur expertise pédagogique, devront disposer des savoirs permettant de faire le bon choix des outils technologiques avec, comme donnée de départ, l’impératif de la sobriété. »
De leur côté, les EdTech qui développent et vendent des solutions numériques prennent aussi part à l’éducation au numérique.
Le besoin d’accompagnement exprimé par les entreprises est d’ailleurs important, d’où l’utilité d’initiatives comme celle de la CNIL qui, via son dispositif Bac à Sable, accompagnera 5 projets EdTech pour les aider à développer des produits vertueux en matière de protection des données.
Autre action concrète que les établissements et les collectivités peuvent mener : la rationalisation des achats d’équipements et de ressources.
Pour Nicolas Micas, - lien externe DSI du Conseil départemental de l’Ariège, c’est la voie que les élus de sa collectivité ont choisie : « Pour des questions éthiques et budgétaires, les équipements individuels doivent être réduits.
Un point de vue que partage Claudio Cimelli, directeur de projet au sein de laDNE : « Il faut s’éduquer à la sobriété, c’est-à-dire à la façon dont on utilise le numérique lorsqu’il est le plus efficace, mais tout en ne tombant pas dans l’austérité. L’objectif est donc de mieux équiper les établissements en vue d’éviter les redondances d’équipements. »
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